INFLUENZA AVIAIRE

Mise en place d’une zone de contrôle temporaire à la suite des cas découverts sur des mouettes rieuses dans plusieurs communes du département.

Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qui circule activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs ou parmi la faune sauvage autochtone, est particulièrement contagieux et pathogène pour les oiseaux. Il persiste et reste actif principalement dans les fientes et les eaux stagnantes contaminées. Depuis le milieu du mois de janvier, de nombreux départements en Ile-de-France et dans le Grand Est principalement, font face à une surmortalité des mouettes (laridés). La circulation du virus de l’influenza aviaire a été confirmée chez cette espèce, ce qui a conduit les départements concernés à définir des zones de contrôles temporaires larges autour des lieux de découvertes des animaux.

Point de situation dans le département de l’Yonne :

Plusieurs cadavres de mouettes ont été retrouvés dans le nord du département et jusqu’à Auxerre, sur plusieurs communes, depuis le 27 janvier 2023. Les analyses réalisées sur les animaux retrouvés morts confirment la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène.

Le préfet de l’Yonne a pris un arrêté visant à prévenir l’apparition d’influenza aviaire dans les élevages Arrêté préfectoral DDETSPP-SVSPAE-2023-0045.

Aucun cas d’influenza aviaire hautement pathogène n’a été déclaré en élevage ou en basse-cour pour le moment au sein du département.

Au regard de la disposition des communes concernées par la découverte des oiseaux sauvages infectés, une zone de contrôle temporaire faune sauvage (ZCT FS) a été instaurée le long de l’Yonne et de l’Armançon. Cette ZCT FS correspond à la zone écologique à risque particulier. Elle compte71 communes du département situées à proximité des principales zones humides.

Mesures mises en place :

À l’intérieur des ZCT, diverses mesures sont déployées afin de protéger les élevages de volailles d’une potentielle contamination par la faune sauvage, notamment :

• un renforcement des mesures de biosécurité (mise à l’abri),
• une surveillance renforcée des élevages en particulier des élevages de palmipèdes,
• des autorisations de mouvements délivrées sous conditions
• une adaptation des activités en lien avec la chasse (transport interdit des appelants de gibier d’eau ou limité en nombre pour certains détenteurs et interdiction de lâcher de gibier à plumes (anatidés)).

Pour de plus amples informations sur les mesures de biosécurité, vous pouvez utilement vous référer au site : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-les-mesures-de-biosecurite-pour-les-operateurs-professionnels-et-les-particuliers

Il est spécifiquement demandé de ne pas s’approcher ni de nourrir les oiseaux sauvages et plus particulièrement dans les ZCT.

Il est rappelé que, pour éviter la diffusion du virus à d’autres oiseaux, l’ensemble du public doit éviter de fréquenter les zones humides (bords des étangs, des mares et des rivières) où stationnent les oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence de virus dans les fientes et les sols souillés.

Par mesure de précaution et pour respecter ces dispositions, le Parc de la Ballastière situé sur la Communauté d’Agglomération du Grand Sénonais a d’ailleurs été fermé au public temporairement suite à la découverte de plusieurs cadavres de mouettes dans le parc.

Durée des mesures

Les ZCT pourront être levées après un délai de 21 jours si aucun signe évocateur d’influenza aviaire n’est décelé dans les exploitations et si aucun nouveau cas n’est survenu dans la faune sauvage libre. Dans le cas contraire, elles seront maintenues jusqu’à stabilisation de la situation.

Surveillance dans la faune sauvage

Toute mortalité d’oiseaux sauvages dans ces zones, sans cause évidente, doit être signalée, pour le ressort du département de l‘Yonne, à :

• en semaine : la fédération départementale des chasseurs de l’Yonne au numéro suivant : 03 86 94 22 94
• le week-end : l’antenne départementale de l’office français de la biodiversité au numéro suivant : 03 86 48 42 78

Par ailleurs, afin de limiter la diffusion du virus, qui peut avoir d’importantes conséquences économiques et de souveraineté alimentaire, le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’influenza aviaire est toujours maintenu au niveau « élevé ». Cette situation entraîne l’application de mesures renforcées de prévention pour les élevages avicoles et les basse-cours sur toutes les communes du département (et du reste du territoire métropolitain).

RAPPEL : La consommation de viande, de foie gras et d'œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.