Les métabolites

Mis à jour le 11/07/2018
Les métabolites : Qu’est-ce que c’est ? Comment sont-elles contrôlées ?

Les métabolites : Qu’est-ce que c’est ?

Une solution phytosanitaire est constituée d'une ou plusieurs matières actives, ainsi que d'éléments inertes. Au cours d'un traitement, certaines matières actives se dégradent totalement ou partiellement en une (ou plusieurs) autre(s) molécule(s) appelée(s) "métabolite(s)". Les métabolites se forment suite à des réactions chimiques se produisant via le métabolisme de la plante, des ravageurs ou du sol.

Le contrôle sanitaire de la qualité de l’eau destinée à la consommation prévoit notamment l’analyse des pesticides : à la fois les substances elles-mêmes (dites molécules-mères), mais aussi celles qui sont issues de leur dégradation (les métabolites). La réglementation fixe une limite de qualité à 0,1 µg/ litre pour chaque substance, et 0,5 µg/l pour la somme des molécules.

Contrôle des métabolites :

Saisie par le Ministère de la santé, l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) doit préciser les consignes pour la gestion sanitaire des métabolites de pesticides.

En 2017, l’ARS Bourgogne Franche-Comté a renouvelé le marché public du contrôle sanitaire de l’eau en intégrant les molécules les plus utilisées sur le territoire et retrouvées dans l’eau ces dernières années. En novembre et décembre, face à la présence d’un métabolite de pesticide (le CGA-dimétachlore) observé au-delà de la norme de qualité, l’ARS a demandé de restreindre la consommation d’eau dans quatre collectivités de l’Yonne. La consommation d’eau est déconseillée aux femmes enceintes et aux nourrissons, lorsque la somme des molécules-mères et des métabolites dépasse 0,5 µg/l.

Au 1er janvier 2018, le nouveau marché public du  contrôle sanitaire des eaux est entré en vigueur dans les autres départements. Depuis sa mise en œuvre, la présence du métabolite en question a été observée sur un nombre significatif de ressources dans l’ensemble de la région. En lien avec la direction générale de la santé, l’ARS a proposé de poursuivre le suivi de ces molécules pour consolider l’état des lieux, et d’attendre la publication du rapport de l’ANSES pour obliger ces collectivités à mettre en place des modalités de gestion.