Passage au risque élevé de la grippe aviaire, l'influenza

Mis à jour le 19/11/2020
De plus en plus de cas d'influenza en France

La France vient de détecter un premier foyer en Haute-Corse, suite à la constatation de mortalités anormales parmi les volailles détenues. Les oiseaux ont tous été euthanasiés. Les premiers éléments d’analyse montrent une similitude avec la souche qui sévit actuellement aux Pays-Bas, laquelle n’est pas transmissible à l’homme.

Au vu de cette situation, le Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a décidé, après concertation avec l'ensemble des opérateurs des filières concernées et de la Fédération nationale des chasseurs, de relever le niveau de risque à "élevé" sur l’ensemble du territoire national, à partir du 17 novembre 2020.

L’élévation du niveau de risque entraîne un renforcement des mesures de surveillance et de prévention de l’IAHP, notamment :

-la claustration des volailles et autres oiseaux captifs ou leur protection par des filetspermettant d'empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages, avec réduction des parcours extérieurs de sorte que soit évitée la proximité des points d’eau naturels, cours d’eau ou mares,

-la surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux et non commerciaux d'oiseaux et de volailles,

-l’interdiction des rassemblements d’oiseaux et volailles (expositions, marchés) et de participation des oiseaux et volailles à des rassemblements dans d’autres communes,

-l’interdiction de transport et de lâcher de gibiers à plumes et de l’utilisation d'appelants,

-l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs,

-l’interdiction d’utilisation d’appelants,

-la vaccination obligatoire, dans les zoos, des oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

 

Ces mesures de biosécurité renforcées sont rendues obligatoires dans l'ensemble des élevages, professionnels ou « non-commerciaux », d’oiseaux et de volailles (basses-cours). Leur mise en œuvre systématique est essentielle pour éviter l'installation du virus IAHP sur notre territoire et pour protéger les élevages contre le risque qu’il représente.

Des dérogations aux mesures de claustration peuvent toutefois être accordées par la DDCSPP direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) aux seules exploitations commerciales pour des raisons de :

-bien-être animal,

-technique d’élevage,

-contraintes liées à un cahier des charges répondant à un signe officiel de qualité.

Une surveillance renforcée de l’avifaune est également mise en place. Toute mortalité d’oiseaux sauvages est à signaler à l’Office Français de la Biodiversité (03.86.80.21.68) ou à la Fédération Départementale des Chasseurs (06.87.18.37.00).

Les personnes non habilitées ne doivent pas manipuler ou déplacer les cadavres d’oiseaux sauvages.

Les mesures décrites ci-dessus sont susceptibles d’évoluer avec la situation sanitaire. L’abaissement du niveau de risque, en l'absence de foyer ou de cas, pourrait intervenir en janvier 2021, après la fin des migrations si le contexte sanitaire le permet.

Vous trouverez des informations complémentaires régulièrement mises à jour sur le site internet du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : https://agriculture.gouv.fr/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-linfluenza-aviaire

ainsi qu'une fiche de biosécurité rappelant les gestes à adopter pendant cette crise sanitaire.

Télécharger Fiche biosécurité basse cour PDF - 0,10 Mb - 19/11/2020